Rencontre avec Marie du champagne Apollonis

Par Maëlys Royal
30/12/2020

01.Chez Bulles de Champ’ on aime les histoires. Parlez-nous de la vôtre.

Je suis Marie PETIT LORIOT, vigneronne et œnologue, actuelle 12ème génération de la famille.
Mon histoire, notre histoire est une histoire familiale qui nous fait vibrer au fil des générations. Je fais partie d’une famille de vignerons implantée dans la vallée du Flagot depuis le 17è siècle (1675). Sur le Domaine, je travaille avec Alban mon époux, ainsi que mes parents Martine et Michel LORIOT. Nous sommes vignerons indépendants. Nous perpétuons notre savoir-faire et notre passion en élaborant nos Champagnes avec notre cépage de prédilection le Meunier. Autres spécificités, nous sommes investis dans une démarche environnementale, le Domaine est certifié HVE depuis 2012 (Haute Valeur Environnementale) et nous n’utilisons plus d’herbicide et pratiquons un enherbement ainsi qu’un travail des sols.
Mais surtout, nous diffusons des vibrations et de la musique dans nos vignes et dans nos caves.

02.Trois mots pour décrire votre maison ?

Famille, Meunier, Vibrations

03.Que vouliez-vous faire étant petite ?

Vigneronne, puis pharmacienne, puis nez (dans le monde du parfum), j’ai enfin choisi œnologue vigneronne !

04.Pour vous, qu’est qui fait un bon Champagne ?

Après une première coupe, si j’ai envie d’en déguster une deuxième, pour moi c’est que c’est un bon Champagne.
Et surtout de la fraîcheur !

05.D’où vous est venue cette passion pour les vignes et la musique ? Qui vous  l’a transmise ?

Nos ancêtres vignerons étaient musiciens dans la fanfare du village Léopold qui a installé le premier pressoir du village sur notre Domaine en 1903 (8ème génération) et notamment Germain qui a élaboré les premières bouteilles de Champagne de notre famille en 1931 (9ème génération, grand-père de Michel).
Germain aurait voulu faire de la musique son métier, mais à cette époque ce n’était pas un avenir souhaité par les parents pour leurs enfants. Cette passion était très très présente dans la vie de Germain, mais trop au goût des ses propres enfants, qui ont donc décidé que la musique ne devait plus faire partie de la vie familiale.
On se croirait dans le film Coco… :pleurs_joie:


Malgré cela Germain a continué de partager sa passion pour la musique avec son petit-fils Michel (mon père). Les dimanches après-midis il lui faisait écouter des concerts de musique classique à la radio.
Mon père a donc hérité des deux passions familiales le champagne par son père Henri (10ème génération) et la musique par son grand-père Germain.
Pour ma part, depuis toute petite j’étais dans les jambes de mes parents bottes aux pieds que ce soit aux vignes, au pressoir, à la cave. J’ai toujours adoré ça, cet environnement dans lequel je vivais, l’ambiance qui régnait, tout me plaisait. Et puis j’ai grandi dans un univers où l’on écoutait de la musique presque en permanence. J’ai pu apprendre à jouer d’un instrument, le piano, contrairement à mon père qui n’en avait pas eu le droit. Mais c’est vers la danse que je me suis tournée et bien sûr toujours avec la musique. Ressentir les vibrations et bouger au rythme de la musique c’est ce que je préfère. Alors la musique et le champagne étaient une évidence pour moi, que je partage aujourd’hui avec mon père, avec ma famille.

06.Est-il vrai que vous faites écouter de la musique à votre champagne ? Pourquoi ?

En effet, tous nos champagnes sont élevés en caves avec de la musique classique 24h/24. Nous transmettons à nos champagnes les vibrations de la musique classique.
Les vibrations ou ondes agissent sur le vivant au niveau moléculaire et plus précisément au niveau des protéines. Les sons spécifiques aux protéines sont appelés protéodies. L’écoute de mélodies peut stimuler ou inhiber la synthèse de tout type de protéine. Partant de ce principe, nous avons choisi de faire écouter à nos champagnes des musiques qui nous influencent, nous font ressentir des émotions positives et nous font vibrer. Vous pouvez en découvrir davantage sur cette approche sur le site de genodics.com avec qui nous travaillons pour le vignoble.

07.Si votre champagne était un compositeur lequel serait-il ?

Sir Edward Elgar (1857-1934) compositeur et chef d’orchestre britannique, pour l’originalité et le charme de ses œuvres, comme par exemple Pomp and Circumstance Military Marches qui est l’une de ses œuvres les plus connues.

08.Une bouteille qui a marqué votre palais ?

Champagne Millésimé 1959 en 100% Meunier élaboré par mon grand-père Henri. Une cuvée aux notes de sous-bois, de torréfaction café cacao et de fruits confits. J’ai été éblouie par la fraîcheur de ce vieux millésime, 1959 année de naissance de mon père. Attention, je n’insinue pas que mon père est vieux, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dis :pleurs_joie:. Un mémorable moment de dégustation qui prouve définitivement que le meunier est un cépage qui se bonifie en vieillissant, comme une certaine personne peut-être…

09.Lequel de vos champagnes conseillait vous pour les fêtes de fin d’année ?

C’est tellement difficile de choisir… Palmyre avec des huîtres pour son côté iodée et sa belle vivacité, Authentic Meunier pour rassembler tout le monde et passer de beaux moments de partage et Monodie pour se faire un magnifique plaisir avec ce champagne profond et si subtil.

10.Pour finir avec le sourire, une petite anecdote rigolote à nous raconter ?

Dans les années 50, les cloches de l’église du village (Festigny) étant en mauvais état, le curé a fait un appel aux dons aux près des gens du village pour l’achat de nouvelles cloches. Suite à cela, le curé a voulu parler avec la famille du don versé par mon arrière-arrière-grand-mère Palmyre (femme de Léopold 8ème génération) âgée à l’époque de 75-80 ans. En effet, le montant du don paraissait pour le curé un peu trop élevé et il pensait que Palmyre avait peut-être perdue la carte et s’était trompée d’un zéro.


Mais celle-ci a répondu : ” Je ne me suis pas trompée du tout. Si je veux que les cloches sonnent à mon enterrement, il faut bien ça !”
Palmyre était une femme avec beaucoup de caractère qui savait ce qu’elle voulait et se donnait les moyens de l’obtenir. C’est son nom que nous avons choisi pour la cuvée Palmyre, un champagne vif et nature avec beaucoup de caractère.

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